Notre itinéraire de voyage en Norvège (été 2014) à été élaboré en fonction de l’emplacement de ce fjord, mais aussi car nous souhaitions rouler sur la route de l’Atlantique.
Par confort, plaisir de rouler sur des routes magnifiques, et manque de temps, nous avons fait le choix de louer une voiture à Trondheim. La location reste onéreuse par rapport à d’autres pays européens, mais le prix global est néanmoins raisonnable en comparaison à d’autres écarts tarifaires en Norvège et par rapport à la France. Il est également possible de prendre le bus (très long), ou le ferry (plus cher).
Nous avons donc pu observer de nombreux paysages avant d’arriver dans cet endroit merveilleux. La route était longue et nous devions initialement arriver dans l’après-midi. Nous sommes finalement arrivé en fin de journée aux alentours de 19h30, principalement à cause d’une moyenne horaire faible sur les routes norvégiennes, qui montent, descendent, et tournent allègrement au gré des routes montagneuses.
Température parfaite et soleil ayant été au rendez-vous à tout heure de la journée et de la nuit, nous avons sauté à bord d’un puissant navire : le kayak. Nous avons donc loué un transport 2 places (Laura étant rapidement envahie par la panique lorsqu’il s’agit d’eaux profonde, un biplace fut jugé moins stressant). Une règle basique à respecter : le plus costaud doit se trouver à l’arrière (la photo ci-dessous prouve d’ailleurs la force physique apparente du passager arrière…).
La responsable de la location offre un plan du fjord afin de se rendre sous les différentes cascades, et nous avons pu profiter d’une balade d’un peu moins de 2h, usante pour les bras mais qui nous a laissé un souvenir mémorable.
La sensation de se retrouver quasiment seuls au milieu d’un fjord est merveilleuse, même si des ferrys peuvent passer assez régulièrement à côté de vous. La tactique la plus adaptée consiste de toute façon à ne pas s’aventurer trop longtemps au centre de l’étendue d’eau, afin de ne pas se battre trop longtemps avec un courant qui peut être rapidement fatiguant.
Scène exceptionnelle lors de notre chemin de retour au campement : étonnés de voir un jet d’eau sortir de l’eau à deux reprises, l’euphorie pousse Laura à demander au capitaine du kayak de sortir l’appareil photo et de se tenir prêt à prendre une rafale de clichés. Mais Léo n’eut pas le temps de sortir l’appareil que le comportement de l’équipage avait radicalement changé, la peur ayant pris le dessus sur l’excitation.
En effet, alors qu’il se questionnait sur la nature de cet animal poussant des souffles réguliers dans un fjord norvégien, il a rapidement compris au regard de la nage et de la forme de l’aileron que ce dernier avait plus de chance d’être une baleine (ou un orque) qu’un adorable dauphin. Il s’en est donc suivi une scène de panique mémorable, en imaginant la bête venir vers notre embarcation et étant susceptible de nous faire chavirer… (et là c’est le drame, amplifié par le fait d’être seuls au milieu d’un énorme fjord, et dans une eau ne dépassant pas les 15°). Dix bonnes minutes ont donc été nécessaires pour redescendre en pression, et malheureusement nous n’avons pas pu prendre de photo. Next time!
A notre retour à la location de kayak, aux alentours de 21h, nous apprenons que nous avons très probablement rencontré une petite baleine (small whale) pouvant néanmoins atteindre plus de dix mètres et dix tonnes… Cet évènement est relativement rare car les baleines n’entrent que très rarement aussi loin dans un fjord.
Après ce moment stressant pour une partie de l’équipage (mais qui restera positivement ancré dans nos souvenirs), nous décidons de rentrer à notre hébergement réservé pour la nuit, un chalet offrant une vue imprenable sur le fjord :
Lors de notre retour en kayak nous pensions pouvoir acheter une bouteille de vin et la déguster sur notre terrasse tout en admirant le Geirangerfjord, malheureusement nous avions omis un détail : en Norvège les supérettes ne vendent plus d’alcool après 17h. Nous nous sommes donc consolés avec une « délicieuse » soupe chinoise en sachet (un de nos moyens pour maîtriser notre budget, car comme nous l’avions déjà indiqué dans un précédent article, le coût de l’alimentation peut s’envoler rapidement).
Next stop: Florø!, en prenant le soin de faire une halte dans un centre équestre et une balade sympathique sur des chevaux de race Fjord :
Laura & Léo